The Queen’s Gambit : Que la partie commence AGAIN
Que la partie commence ! La reine dans sa tour nous invite aux cotés de son roi à devenir ses pions, mais n’en devenez pas fou car son jeu implacable fera de nous ses complices tout le long de cette fable Netflix merveilleusement interprétée par la fabuleuse Anya Taylor Joy. Avec cette mini topic qui démarre en trombe aux cœurs des années 50 et évolue en plein sixties, impossible de faire la Fashion impasse sur cette série Netflix désormais culte.
Elisabeth Harmon de l’orphelinat aux hotels cinq etoiles
Jeune prodige des échecs, la jeune Beth démarre sa vie dans un orphelinat ou elle y découvre auprès du concierge du pensionnat sa passion pour le jeu. Initiée par ce dernier elle excelle et virevolte telle une virtuose dans l’art de ce jeu à cercle restreint. S’en suis alors une folle ascension qui peine à démarrer dans les jeunes années de la reine mais qui va très vite catapulter l’icone au rang de joueuse mondiale.
Deja enfant, le concierge qui lui transmettra ses premiers astuces (The Sicilian Opening) l’envoi sur les roses avec fermeté « les échecs ne sont pas un jeu pour les femmes ». Bim, ca nous donne déjà le ton et la mentalité très fifties du « reste a la maison et occupe toi des gosses, le reste je gère ».
Inutile de se le cacher plus longtemps, on le sait, The Queen’s Gambit ne fait pas de quartiers les échecs : jeu de tactique, ou la stratégie fait rage jusqu’au rang social et au role de la femme bien limité. On débarque dans une Amérique en fin d’annees 50 qui aura bien du mal (mais n’aura pas d’autres choix) que de faire lumière sur une femme. Honnêtement, la demoiselle saura se hisser avec bien de la dextérité aux sommets sans sourciller. Et c’est bien là le plus marrant, aux yeux des hommes elle est tantôt intrigante voire « bizarre » avec sa coupe de cheveux ratée, son roux déroutant, tantôt icone avec son regard profond (limite intimidant chaque partie) tantôt maladroite avec ses manières de femme à naitre. Mais qu’on se le dise : les rares fois ou Beth Harmon ne gagne pas la partie, elle gagne en séduction avec un personnage seconde peau qui vous tend la main et vous plonge au cœur de la démonstration cassant ainsi le regard trop lisse d’une société ou l’homme est l’homme et la femme une housewife bien sage.
Le parcours chaotique d’une Queen of Fashion
Moquée, bousculée, intimidée, ignorée le personnage de la jolie Beth connait des houles et des tumultes des son arrivée au Lycée, très vite elle ne correspond pas aux codes de la mode dictée par les déesses de son établissement scolaire. Et les méchancetés y vont bon train dans une Amérique très coca cola et Marylin Monroe, ou le personnage de Beth tente de faire timidement connaissance avec une mère adoptive aussi adorable qu’en manque d’amour. Beth vit alors de ses premiers gains et d’un budget fringues limité par sa nouvelle mere qui l’élève tant bien que mal quasiment seule et ne peut se permettre que des robes de seconde zone loin des clichés dorés des icones fifties. Mais le plus fabuleux dans tout ca ? C’est que Beth s’en fiche royalement, elle poursuit son ascension sans échecs..ou presque. On y verra la un bouleversement identitaire que nous, spectateurs, suivront tout au long de l’evolution du personnage de Beth: cette poupée chrysalide aux visions de genies qui lit aux plafonds comme dans un livre ouvert.
Son premier Fashion souvenir d’enfance, reste une robe (a écusson brodé de son prénom ) cousue par sa défunte mere. Emprisonnée dans des vieilles robes chasubles en grandissant dans un orphelinat ca nest que bien plus tard que la Queen nous mettra échecs et mat avec des tenues tout en sobriété mais dune classe inimitable relatif a son charismatique personnage. Car si Beth Harmon a bien deux addictions c’est les tranquillisants et le shopping. Oups ! J’ai spoile ? Fallait pas cliquer !
Je vous en dirait bien plus mais j’ai encore une partie a jouer celle des derniers episodes qui n’attendent qu’à m’eblouir davantage. Je vous laisse à votre tour entrer dans l’ARENE et découvrir les personnages, les tenues, l’ambiance et le tournoi d’une vie : celle d’Elisabeth Harmon. Un récit taillé sur mesure pour l’impressionante Anya Taylor Joy qui vous scotchera du debut à la fin avec un jeu époustouflant et une maitrise de l’art et du regard sans échecs aucuns.
Credit texte : Tsnioutmagazine