Tehilim : la prière au féminin

Rabbi Tsémah Tsédek affirmait : « Avoir conscience de la puissance des versets des Tehilims et de leur influence dans les mondes supérieurs : c’est savoir les réciter toute la journée durant  »

A l’heure où de nombreux  Juifs tentent un retour timide vers la religion (bh »), de nombreux autres déjà parés (pratiquants, ultra orthodoxes et autres catégories que je n’enferme pas dans des parenthèses), où encore d’autres dés-emparés s’unissent autour de la prière : et c’est tant mieux !! Le Tehilim (psaume en Français) arrive alors au premier rang des prières « démocratisées » (j’entend par ce terme : la prière la plus à portée de main). Alors bien sur inutile d’aller plus loin : j’entend déjà des lecteurs qui rouspètent . Le tehilim : la prière au féminin ? Quelle idée ! La lecture des psaumes n’est elle pas universelle ? Ne touche t’elle pas l’homme Juif tout sexe confondu ? La réponse se fait connaître en ses lignes : oui ! Cependant , Tsniout Mag’ s’approche au plus près du coeur des femmes et constate : ici ou ailleurs , autobus, librairies, salles d’attente, réseaux sociaux, dans sa prière au quotidien : le Téhilim est l’une des prières les plus lue par la jeune fille et la femme Juive. Mais pourquoi cet intérêt décuplé pour cette prière, d’où vient-elle, et où nous conduit-elle ?

Pourquoi le Tehilim est-il tellement lu ?

Le livre des Psaumes ou Tehilims fut l’oeuvre du Roi David (Sefer Malahim), il s’agit d’une compilation de récits écrits en hommage à Hashem (chante les louanges d’HKBH). Les avis divergent en la matière puisque le Talmud s’accorde aussi à dire que les Psaumes sont le fruit de plusieurs illustres personnages de la Torah (Avraham ,Assaf, Moshé, les trois fils de Korah’…)-Baba Batra 14b et 15 a(sources) . Ce livre touche le coeur de l’Homme et plus particulièrement de la femme Juive puisque si l’on analyse avec attention chaque titre et passage qui s’y réfèrent l’on constate combien cet hommage au Tout Puissant compile en quelques sortes toutes les émotions humaines. Attention, pas que les autres prières soient Hasvechalom dénuées de sens, mais plus parce que le Téhilims malgré toute sa complexité (nul ne saurait avoir le niveau de David Haméleh) est beaucoup plus (en apparence je précise- car sur le plan ésotérique les Tehilims renferment des secrets et une force liés aux mondes supérieurs incompréhensible sans être un véritable érudit-)  » un peu plus facile » d’accès. Le coeur d’une femme s’y sent proche (beaucoup d’émotions), et en cas de malheur, comme de joie : ouvrir un livre et prier pour un être qui nous est cher soulage. Ainsi de nombreuses émotions s’y bousculent : la joie, la peur, la détresse humaine, et autres angoisses profondément ancrées. Chacun et chacune retrouve dans le Tehilim une puissance que le quotidien nous ôte. Accidents graves, maladies (lo alénou), réussite d’un examen, accouchements, grossesses, élévation d’une âme (preuve de notre lien avec Hashem dans chaque épreuve de la vie) …le livre s’ouvre, les larmes coulent, et pendant un instant : le coeur se repose.

Le Tehilim : la force du partage

C’est le cas de le dire : ce qui nous unit nous rend fort. Ainsi les réseaux sociaux dans tout ce qu’ils ont de plus « yetsser ara » (mauvais penchant) de prime abord, se transforment depuis déjà un moment en « chaîne de partage » : lorsque les malheurs affluent, l’homme Juif (certains- pour d’autre il reste encore du chemin) réfléchit. Qu’est ce qui sauve l’homme de sa détresse ? Sa relation avec Hashem. Et comment s’instaure en premier lieu sa relation avec Ha Makom (HKBH) ? Avec la prière. Alors on se renforce, ainsi sur Facebook on assiste depuis un certain temps à un phénomène de partage. Avec Tsniout (toujours) on prie pour nos frères. On diffuse des « chaînes » complètes, et chacun prend sur lui la lecture d’un psaume. Le tehilim est fort dans son entité, mais cette force se décuple sous le poids du nombre, alors : continuons.

La Segoula du Tehilim

Il existe diverses lectures dans le riche ouvrage que représente les Psaumes. 16, 32, 41, 59, 77, 90, 105, 137, 150. Il ne s’agit pas là d’un numéro de loto, mais de l’ensemble des dix Tehilims qui constituent  le Tikoun Haklali :  il s’agit d’une tradition de la Kaballe mise à jour par Rabbi Nah’man de Bretslev. Comme son nom l’indique le Tikoune Haklali (La réparation de l’ensemble, réparation générale) permet de racheter toutes les fautes que l’on a pu commettre.  Certaines ‘Hassidoutes le lisent chaque jour, le considérant comme une réparation du monde pour chaque instant.

La section « Cantique des degrés » ou « Chir La maalote » est une compilation d’une quinzaine de psaume mettant en exergue les pèlerinages Juifs à Jérusalem et les souffrances du peuple Elu d’Hashem au coeur des nations de ce monde. Des louanges y sont faites au Roi du Monde pour sa bonté et sa miséricorde. La mise en relief de Jérusalem et de l’amour du Am pour cette ville Sainte y est clairement explicite.

Il est recommandé de lire les Tehilims la veille de Rosh Hachana et en toutes circonstances durant le reste de l’année. Il est aussi une bonne chose de lire le sefer tehilims pendant chabbat, car la lecture du psaume purifie le coeur de l’homme. Le Ari Hakadosh avait pour habitude de déconseiller la lecture des Tehilims la nuit pour des raisons ésotériques et kabbalistiques. Comme il est dit par H’azal : là où Moshe Rabbenou offrit au peuple Juif  « h’amesh sifré Torah » (les Cinq Livres de Torah), David Haméleh’ offrit « h’amesh sifré Tehilim » (les Cinq Livres de Tehilims). Différentes traditions s’appliquent en fonction de l’âge, de l’habitude et des courants Judaïques.

Ainsi donc la femme dont on sait la teneur en amour et en émotion, la grandeur des prières, et les convictions profondes qu’elle joint à ces dernières : n’hésitons pas à lire les téhilims. Sachons confronter un monde parfois cruel ou apeuré, tourmenté par d’incompréhensibles décrets (D. protege) à la grandeur de chaque lettre et chaque souffle de chaque mot d’un tehilim. Apprenons à mettre un instant de coté la déconcentration de nos esprits pour le futile. Un instant ouvrons ce livre, lisons, partageons, prions : transmettons. Qu’une fois enfin conjuguer un verbe à l’unisson nous rallie aux portes de la Délivrance et nous éloigne de toute souffrance !

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4 thoughts on “Tehilim : la prière au féminin”

  1. sylviane says:

    Tres belle initiative , continuons dans cette voix pour la venue du Machjah.AMEN VE AMEN

  2. Levitte Myriam says:

    Dan Halaha a enlevé mon commentaire, celui du RABBI de tous les JUIFS ….le travail n’est pas fini chez ses mitnaguett de grand chemin !!!Les hommes rapporte du pain a leur femmes et pas le contraire a 22ans il s’engage a conquérir ce monde !!! la femme fait descendre les dernières néchamotes de la guéoula , tout fier d’annoncer que sa fille a fait un master pour permettre a son cher bien aimé de rester sur une chaise !!!Le Rabbi bénit MATERIELLENT PUIS SPIRITUELLENT

  3. Partouche says:

    Bonjour et merci pour tous les merveilleux articles
    De mon côté ,je ne comprends pas l’hébreu,je peux lire les tehilims en phonétique mais c’est en français que je comprends tout leur sens
    Alors comment faire?
    Dois je les lire en phonétique sans comprendre ou en français ,ou les 2

    D’avance merci

    Hag Hanouccah Sameah

    1. Audelia B. says:

      Chere Florence, les rabbanims recommandent de lire et le phonétique et le francais de facon à comprendre le sens de ce que vous lisez en y imposant une prononciation dans la langue Sainte

      Merci de votre soutien

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