Raconte moi Eliora E. : la photographe venue du ciel
Lorsque j’étais enfant je me demandais toujours comment était-il possible de ramener les gens à la vie ne serais-ce qu’un court instant, immortaliser le sourire d’un enfant, ne plus voir une fleur se faner et voir le beau et la vie des gens, j’ai toujours pensé que la photographie avait ce pouvoir multiple et fascinant. De nombreux clichés retinrent mon attention depuis mon parcours de fashion reporter, mais ceux d’Eliora E. furent de loin mes préférés. Eliora est un ange qui photographie, au delà même du cliché elle voit les gens et immortalise toute leur lumière en restant dans l’ombre. A notre tour nous descendons au paradis d’Eliora car nous avons désirés en savoir plus sur cette artiste aussi jeune que talentueuse et discrète. Découvrez là au détour de quelques questions et réponses touchantes qui mettent en relief quelques traits de personnalités de l’artiste. Portrait par Tsniout Mag.
Tsniout Mag : Eliora qui es tu ?
Eliora E : Je viens de Créteil dans le 94, cela fait onze ans que j’ai fait mon alya et que je suis monté en Israël, je suis la dernière de trois enfants.
Tsniout Mag : Eliora comment décris tu tes photos et ton travail en général ?
Eliora E : Je dirais qu’à la base je suis plutôt ce que l’on qualifie de photographe de « rue ». J’aime prendre les gens en photos dans des scènes de rue, lorsque ses derniers vivent leur quotidien, je photographie dans l’ombre des scènes de vie, des scènes de rue, des scènes qui me parlentCette manière de photographier me vient de mon père qui à la base vient de Tel Aviv et immortalisait des moments poignants avec une certaine humilité.
Tsniout Mag : Comment as tu commencer a te faire connaître dans le monde Francophone?
Eliora E : J’ai eu l’aide de gens formidables qui petit à petit m’ont permis de me faire des relations.Ayant travaillé par le passé aux cotés de Amir Hadad , j’ai à travers lui pu faire la connaissance de Benjamin Teper, qui à son tour m’a introduit auprès de Teddy Benhamou. Toutes ses personnes , fantastiques, que je salue aujourd’hui m’ont permis de me faire un nom dans la photographie de mariage et d’événements.
Tsniout Mag : Que recommandes tu aux gens qui désirent apprendre la photographie (comment s’y prendre) ?
Eliora E : Je pense qu’il est vraiment important de choisir cetteprofession par amour et non par dépit. Chacun aura sa vision personnelle de la photographie et du métier de photographe. Chacun y portera un regard différentC’est un métier de patience et c’est un facteur à prendre également en compteEtant donné que l’on photographie avec le coeur il sera essentiel d’amener son bagage, son vécut, ses expériences, ses peines et ses joies personnelles au coeur de son propre travail. Les photos viennent avant tout du coeur.
Tsniout Mag : Je trouves (moi,en tant que journaliste mode) que tu as une véritable marque de fabrique, j’ai la sensation que l’on reconnaît vraiment ton travail sans même avoir vu ton nom écrit, qu’est ce que tu aimes dans la photo, quel satisfaction éprouves tu après un travail finit ?
Eliora E : A dire vrai, là ou les grands photographes sont souvent dans la technique moi je suis plus souvent qualifiée d’amateur dans le sens ou j’aime la pureté de mes photos avec un regard tel quel. Je ne suis pas une grande fan des retouches, qui sont pourtant parfois nécessaires mais qui à un certain niveau enlèvent la pureté et la candeur des clichés. Je ne suis pas non plus une grande fan des flashs. C’est ce que les gens retrouvent certainement dans mon travail beaucoup d’authenticité. J’ai cité plus haut mon père qui est une source d’inspiration, et qui m’a montré un jour un cliché de ma grand mère sur son lit de défunte. La photo peut de prime abord paraître macabre, mais au contraire, il y avait un faisceau de lumière qui transperçait le cliché ce jour là et qui donnait à la photo un coté unique et magique. C’est cette vérité qui me plaît dans la photo.
Tsniout Mag : Quels sont tes projets pour l’avenir en tant que photographe ?
Eliora E : Faire pourquoi pas une galerie à Paris, cela ferait éventuellement partie de mes projets à venir si D. veut. Sinon j’ai toujours trouvé les courbes du corps magnifiques, donc les photos de nue sont aussi une des choses qu’il me plairait de travailler car j’aime prendre en photos les détails corps comme les mains.
Tsniout Mag : Avec quel type de lumière préfères tu travailler ? Y a t’il une saison mieux qu’une autre pour faire de belles photos ?
Eliora E : La plus belles des lumières est pour moi celle du mois d’Octobre, mais également la période juste après les fêtes de Pessah. On sent que sur terre il se dégage une atmosphère particulière juste magnifique.La lumière est parfaite.
Tsniout Mag : Quelle fut ta première véritable notoriété, comment as tu compris que ton travail commençait à être apprécié ?
Eliora E : Mes premiers clichés étaient simplement issues de mon téléphone portable (dans un premier temps), je publiais ensuite ses derniers sur un petit blog que je tenais. Lors d’un de mes moments de détente je m’étais amusée à photographier une bombonne de gaz dont on avait l’impression de voir des yeux. Lorsque j’étais soldate à l’armée j’étais reporter et je publiais mes clichées sur des forums. Lorsque j’ai commencé à limiter mes publications sur le blog faute de temps je recevais des plaintes de lecteurs en manque de mon travail. Cela m’a beaucoup touché et c’est ainsi que je compris que mon travail pouvait se développer et être reconnu.
L’interview touche à sa fin et on a presque envie de dire « malheureusement » car un moment auprès d’Eliora est un voyage, alors revenir à la réalité est parfois difficile. Mais nous vous promettons de suivre le parcours d’Eliora dans les instants futurs, avec son autorisation de nombreux clichés seront publiés sur le magazine en ligne et via les réseaux sociaux. En attendant ne manquez pase de liker la page de l’artiste sur Facebook et Instagram.