Petits rappels sur la hafrachat h’alla
Le H’afetss H’aim (Zatsal) avait pour habitude de souligner l’importance et l’honneur qu’une femme apporte chaque vendredi en prélevant une portion de pate (en l’honneur de la cuisson des Hallottes). Illustrons donc cette veille de shabbat par l’immense mitsva que représente la « hafrachat ‘halla ». Nos mères et nos grands mères deja honoraient cette tradition halah’ique qui apporte au foyer Juif lumière et prospérité, marquant aussi notre amour pour Hashem et notre remerciement pour nous avoir offert le Saint Shabbat.Quelques petits rappels sur la hafrachat halla qui marqueront aussi en ce 27 Nissan, la journée Mondiale du prélèvement , ou nous tacherons de joindre nos forces de femmes Juives en priant pour la Géoula.
Pardonnez les lectrices qui n’apprécieront guère l’allusion mais le Hafetss Haim auteur de la Mishna Broura déplorait en son temps l’absence de volonté -chez la femme moderne- de perpétuer la mitsva de la hafracha. Trop nombreuses de nos jours « à se faciliter la vie » en achetant du pain de shabbat industriel (quoi qu’autorisé par certains possekims qui partent du principe que si ce dernier est fait par un Juif la mitsva est à moitié accomplie). Non loin d’émettre une critique sur la femme, qui, de nos jours en plus d’être mère, jongle entre travail, enfants et foyer conjugal, il est cependant bon de rappeler certaines priorités. Donc mesdames, de temps en temps au moins (si cela n’est pas possible chaque semaine) participez à cette belle mitsva en fabriquant vos propres ‘halottes.
Hafrachat’ H’alla : comment ça marche ?
Il est tout d’abord important mesdames, (et ce malgré les différents niveaux de pratique et de Tsniout) pour chacune de se couvrir soigneusement la tête avant de procéder à la bénédiction de la hafracha (d’après les Mefarchim : Ora’h Haim chapitre 15). Les mains étant source d’usage divers, on veillera également à bien se laver les mains, afin d’ôter d’éventuelles saletés ou résidus alimentaires. On suppliera de tout son coeur Hashem de nous offrir des enfants qui grandiront dans la droiture et dans la yirat shamayim (Crainte du Créateur). Ne négligeons aucuns geste au moment de procéder à cette grande mitsva, car pour nous les conséquences sont positives et valeureuses !! Donc un conseil, prenez votre temps, et concentrez vous afin de ne pas etre (Hasvechalom) »mezalzel bamitsva » (ne pas bâcler ou négliger la mitsva).
Pour toutes celles qui ne le savent pas encore, trois mitsvotes incombent à la femme Juive : le prélèvement de la pâte, l’allumage des bougies du shabbat, et le respect de la Nidda par l’immersion au mikvé. Certaines prennent sur elles, (mais cela n’est pas obligatoire) de mettre une pièce de tsédaka avant de commencer le prélèvement.
Sachez aussi qu’il est valeureux pour une femme (si elle en a la possibilité bien évidemment) de faire son pain elle-même et le vendredi matin. Il s’agit ici d’une marque d’honneur le jour de l’accueil des anges et du Saint shabbat (en l’honneur de ce dernier) de confectionner son pain le jour-même. Pour toutes celles qui ne peuvent pas faire autrement, il est tout aussi important de le faire la veille (à partir du moment où vous le fabriquez vous-même cela est déjà honorable).
En ce qui concerne le prélèvement en lui même et sa quantité : si vous pétrissez moins d’un kilo 560 (1 kg 560) vous effectuerez le prélèvement sans bénédiction. A partir d’1 kg 560 (certains rabbanims Ashkénazims ont décrétés à partir d’1 kg 600) le prélèvement se fera avec bénédiction.
Combien prélever ? Chez les Sepharadims on considère qu’une petite partie (partie minime) sera suffisante d’après le Choulh’ane Arouh’ Chapitre 322 ; Paragraphe 1. Et chez les Ashkénazims (certaines communautés seulement) on prélevera Kazayit c’est à dire la grosseur d’une olive soit environ 27 grammes (Maguen Avraham chapitre 457).
Un prélèvement n’est valable que :
– si la pâte est formée et non pas sur de la farine simple.
– si la pâte est destinée à être enfournée.
-sur une pâte composée des cinq céréales connues : blé, orge, avoine, seigle et épeautre.
Quelles bénédictions ?
On se couvre la tête, on se lave soigneusement les mains , on pose la main sur la pâte pétrie puis en se concentrant l’on récite (pour celles qui ont pétrie pour plus d’1 kg 560 seulement) : *« Barouh’ Ata Adoshem, Elokénou Méleh’ Ha’olam acher kidéchanou bémitsvotav vétsivanou léafrich’ ‘hala térouma », on prélève la pâte après récitation de la brah’a. Puis, en prélevant la pate l’on dira à voix haute : « harei zo h’ala terouma ».
* Afin de ne pas écrire en vain le nom d’Hashem veuillez prononcer non pas Adoshem mais Ado(nai) et non pas Elokénou , mais Elo(hé)nou.
Journée du 27 Nissan : une réunion mondiale autour de la hafrachat h’alla.
Instauré par différents courants rabbiniques (dont le mouvement Bretslev, entre autre) cette journée permettra à toutes, à travers le monde, de se réunir pour prier , émettre nos voeux au créateur, et espérer la venue de Mashiah’ et une grande délivrance pour le peuple Juif. Cependant le prélèvement est une obligation pour la femme, ne nous contentons pas d’une journée mondiale, veillons à appliquer cette mitsva minutieusement.
Il n’est de manière générale pas d’obligations de rajouter de grandes prières au prélèvement deja cité plus haut. Cependant dans diverses communautés il sera bon (segoulotes) de rajouter des brah’otes après et avant la hafracha.
Lectures de tehilims (en allumant une bougie) : du numero 120 au 134 inclu, ou encore lecture du nichmat kol hai (paragraphe de la tefila du samedi matin).
Un article sera prochainement dédié au brûlage de la hafrachat h’alla Bh »en attendant Tsniout Mag’ vous souhaite un excellent et tsniout shabbat !
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magnifique comme à ton habitude ma Audelia tout y est dit au complet et expliqué rien à ajouter si ce n’est bravo pour ton devouement et ta gentillesse pour nous les femmes qu’Achem exauce toutes tes prières amenn ve amenn et continue à nous eclairer de ta lumière et de ton savoir 🙂 CHABAT SHALOM mon Amie 🙂
Shabbat shalom chère Sarah, si pure et si dévouée pour tous et toutes bh »
Quelle Tsadeket tu es !!!! c’est un vrai plaisir à chaque fois de te lire… Je te souhaite que ta vie soit à l’image de toutes tes belles explications : riche et belle dans la simha et surtout dans la kédoucha… merci encore
On apprend, on comprend, on avance, on reflechit, parfois on a besoin d’observer, mais la vérité émane d’Hashem et de nos sages.
Une empreinte indélébile qui permet à chacun et chacune de s’élever à son rythme et à son niveau.
Merci à toi Carole, je t’envoie de bon baisers de Jeru et te souhaite un excellent shabbat.
bonsoir
on m’avait tjs dit qu’en dessous de 3 kg, il ne fallait prélever du tout. c’est apparemment faux.
donc en dessous de 1 KG 560, je prélève sans benediction. je fais quoi du prélèvement? je le brule?
merci de vos eclaircissements
Un prochain article sera consacré au brûlage du prélèvement .
En ce qui concerne les info (bien que partant à mon avis d’une bonne intention) que l’on vous a communiquées sont fausses et regrettables puisque sans le vouloir elles conduisent la personne à la avera.
Je me permet Carine de vous recommander les avis de l’article appuyé par des sources halah’iques. IL Y A TOUJOURS PRELEVEMENT DE TOUTE FACONS.
Mais en dessous d’1k600 (jusqu’à 1k560 environ) c’est SANS bénédiction et à partir de 1kg600 c’est AVEC bénédiction.
N’hésitez pas à vous procurer des ouvrages sur les règles de cacheroute (si j’en ai l’occasion je vous recommanderais quelques titres bli neder)
Shabbat shalom !
merci beaucoup
shabbat shalom
bonjour, d’abord bravo pour votre site que j ‘aime beaucoup.
si je peux me permettre concernant le prelevement se la halla , dans le livre » la benediction sur la pate » de E.Brakha qui regroupe halla’hot et recettes, il est dit que le prélèvement est obligatoire à partir de 1,200 KG sans bénédiction et 1,515KG avec bénédiction.Alors que vous dites qu’il faut toujours prélever.
Chère amie merci de votre participation,
disons qu’une pâte sans prélèvement est très problématique puisque considérée comme du pain taref, cependant lorsque je dit que le prélèvement est « obligatoire » cela ne veut pas dire « obligatoire quelle que soit la quantité » mais comme mentionné dans l’article « à partir de… » (attention aux contresens 🙂
Vous pouvez donc parfaitement suivre l’excellent ouvrage auquel vous vous référez , sans aucuns problèmes.
Bonjour, j’ai beaucoup apprécié vos explications sur la hafrachat halla , mais la pate qu’on a prélévé qu’est ce qu’on en fait? il y a beaucoup d’avis, je veux juste savoir que font les sefaradims ?
Bonjour chère amie,
les possekims sont d’avis que nous devons obligatoirement la brûler. Non pas dans le four mais sur le feu enroulé dans de l’aluminium, de façon à ce que cette dernière soit impropre à la consommation.
S’il ne vous ai pas possible de la brûler , il est recommander de l’envelloper soigneusement dans un sac plastique doublé puis de la jeter avec respect.
Merci pour toutes vos explications, cependant je ne comprends pas cette mitsva de brûler de la nourriture et la gaspiller…
merci beaucoup , continuez ! votre site est vraiment tres intéressant.hag sameah.
Audelia, tu es toujours aussi perspicace. Juste pour completer ton article, je voulais ajouter que chaque ingredient est porteur d un « tikoun » , une vertu qui nous permet d avancer dans un domaine…et donc faire une benediction pour chaque ingredient permet de faire de notre hafrachat halla une arme spirituelle, une « segoula » tres puissante . On peut ainsi proteger sa famille, demander mille choses pour les autres et pour soi, repousser les mauvaises influences..etc. Mesdames, sachez que votre pain ainsi fait est porteur d une grande benediction pour votre foyer!je tiens a votre disposition le detail de ces prieres….
Bonjour Sandrine ! Je veux bien plus de détails sur ce que tu dis s’il te plaît, c’est un sujet si important !!!
Bonsoir. je fais mes hallots mais elles ne reussissent. pas tjs et ma famille n est pas enchantee de le manger. que faire. on ne peut pas faire de braha sur qque chose de pas tres bon.
Bonjour,
Je me permets de te transmettre une recette magique de notre si chère amie Piroulie. Elle m’a réconcilié avec les hallot et aujourd’hui toute ma semaine est tournée vers chabat et la réalisation de ces hallot si savoureuses pour faire mes berahot ! Avec amour et persévérance on parvient à tout 🙂 Tu es sur Paris ? Peut être pourrions nous nous rencontrer si tu le souhaites, nous ferions une afrachat halla ensemble 🙂
http://piroulie.canalblog.com/archives/2008/02/08/7899560.html
I love Shabbos, rules and all. I breathe dpeeer and snuggle my children more when there are no other distractions like TV, the internet, the phone. The spirituality of the day, when there is only God, observance, and higher purpose just make the messes seem to melt away. To me anyway.
col a cavod audelia.. c est toujours bien de revenir sur cette mitsva si importante pour la femme elle fait partie d une des 3 plus importante que la femme a pour obligation……je fais mon pains tous les erev shabbat et j ai deja appris a mes jumelles a le faire elles ont 9 ans…..continue a nous enseigner …a nous faire participer… de tes articles je suis la premiere a t encouragee…Shavoua Tov Oumevorah a toi et toute ta petite famille
Merci pour l’article.
Etant une maman qui travaille, faire les hallots le vendredi voire jeudi soir est tres difficile. J’ai pour habitude de les faire le dimanche et de les congeler.
De plus, pour pouvoir faire le prelevement avec benediction je fais 2kg, cette quantite est suffisante pour 2 voire 3 shabbats selon le nombre de personnes…
Vaut-il mieux faire le prelevement avec benediction toutes les 2/3 semaines ou prelever sans benediction toutes les semaines?
Merci.
Chère amie, n’ayant un niveau que très modeste, je serais d’avis de poser la question à un possek (décisionnaire) puis de revenir vers vous afin de vous rendre une réponse.
Cela sera plus sage (même si je suis d’avis que pétrir avec bénédiction est plus favorable que sans).
Merci ma Audélia !! Je n’avais pas vu cet article ! Moi qui l’attendait tant ! 🙂 Il est magnifique !!! Comme tous ceux que tu as pu écrire ..!! Merci merci merci pour tout ce que tu nous enseignes !
Je suis dans le même cas qu’Odélia. En hiver,je fais mes hallot un dimanche sur deux. J’en fait plus de 2,5 kg donc avec braha. Auparavant, je les achetais car je n’arrivais pas à les faire ni la veille ni le vendredi car je travaille, surtout quand chabbat rentre tôt.Je n’avais pas non plus un grand congélateur pour pouvoir stocker. J’en ai acheté un petit de 105l (un petit bac) j’ai donc plus de place et je peux les congeler. Le dimanche me va très bien. Elles sont bien meilleures que dans le commerce et cela revient bien moins cher, mais par-dessus tout, j’ai une grande satisfaction à les faire. j’ai toujours aimé faire les hallot quand j’habitais chez mes parents. C’est bien aussi pour la fille de 17 ans. Quand on considère tous ces efforts et ces avantages, je ne pense pas que cela soit contraire à la halaha. Mais j’attends votre réponse avec impatience, du moins celle du rabbin. CHAVOUA TOV. Jocelyne