Parachat Vaye’hi ou comment l’unité conduit à la délivrance finale

Jacob fit venir ses fils et il dit:

« Rassemblez-vous, je veux vous révéler ce qui vous arrivera à la fin temps. » (Berechit, 49:1).

La Guemara dans Pessa’him (56a) raconte :

Yaacov voulait révéler à ses fils la fin des temps mais la Che’hina l’a quitté. Il se dit alors « Peut-être qu’il y a de l’impureté parmi mes enfants, comme Avraham qui a enfanté Ichmaël ou mon père Its’hak qui a enfanté Esav. »

Ses enfants lui répondirent alors « Shema Israël, Hachem Elokeinou Hachem E’had » – De la même manière que toi Yaacov tu porte D. tout puissant dans ton coeur, nous aussi nous portons D. dans nos coeurs.

A cela, Yaacov répondit : « Barou’h chem kevod mal’houto leolam vaed« .

Rav Its’hak ‘Haver zl commenta ce passage de la façon suivante : Le peuple juif est comme un corps humain, chaque organe ou membre qui le compose a une fonction unique. De même, chaque Juif qui a existé, existe ou existera a un but unique. C’est seulement en faisant ce pour quoi vous avez été créé que la Che’hina peut à nouveau régner sur le peuple (comme un tout). C’est pourquoi nos Sages disent, « Si l’on sauve la vie d’un seul Juif, c’est comme si on sauvait le monde entier. » Hachem a créé autant de Juifs qu’il y a de tâches à accomplir ; donc si un Juif est absent, toute la nation ne peut atteindre sa mission.

Il s’ensuit que quand il y a de l’amour et de la fraternité dans le peuple Juif, la Che’hina peut se révéler parmi nous. Cependant, cette unité complète ne peut être réalisée que sur la Terre Sainte, et est un reflet de l’âme de notre père Yaacov, qui « brille » au sein de chacun de nous. C’est pourquoi la nation et la terre portent son nom – Israël.
Cela explique aussi pourquoi, quand il y avait un manque de fraternité entre les frères et qu’ils ont vendu Yossef, le Che’hina partit de Yaacov, pour y retourer seulement quand Yossef a été « retrouvé » et que les frères firent la paix entre eux (voir Rachi 45:27 – « La chekhina, qui s’était retirée de lui est revenue l’habiter »). C’est aussi le sens de la déclaration, « Notre père Yaacov n’est jamais mort », car aussi longtemps qu’il y aura la paix entre ses descendants, c’est comme si les parties de son corps continuaient de fonctionner.

La Guemara dans Yoma (9b) enseigne que le Beth Hamikdach a été détruit et que notre long exil continue à cause de la haine gratuite et le manque de fraternité entre les Juifs. Par conséquent, lorsque Yaacov vit (dans notre verset) qu’il était incapable de révéler la fin des temps, il a supposé que le péché (de manque d’amour et de fraternité) se trouvait parmi ses fils. Ses fils lui répondirent cependant : Nous sommes toujours unis ensemble pour servir ton D.ieu. Cependant, la Che’hina avait quitté Yaacov pour lui indiquer ce qui se passerait dans le futur, c’est à dire qu’il y aurait de la haine gratuite et un manque de fraternité entre ses descendants et que la Che’hina serait éloignée d’eux pendant une longue période.

Dans le même ordre d’idée, lors d’un des ses fameux discours de motsé shabbat, Rav Ovadia Yossef chlita fait observer que :

« une brindille est facilement cassable en deux, mais un paquet de brindilles est incassable. La même chose est vraie du peuple juif ; en tant qu’individu, nous sommes fragiles, mais si nous sommes unis, nous sommes indestructibles. »

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