Parachat Be’houkotaï ou pourquoi faut-il soigner son comportement ?
Et je me ressouviendrai de mon alliance avec Yaacov ; mon alliance aussi avec Its’hak, mon alliance aussi avec Avraham, je m’en souviendrai, et la terre aussi, je m’en souviendrai. (Vayikra 26 : 42)
Dans la paracha be’houkotaï, Moché met en garde le peuple que s’ils violent les commandements, ils vont déclencher la colère d’Hachem et attireront ainsi sur eux une punition dévastatrice.
Cependant, avant de terminer sa description de tous les maux et punitions que les Bné Israël vont subir en cas de désobéissance, Moché s’interrompt par un bref verset de consolation (cité ici) pour retourner à sa réprimande.
Pourquoi ce verset de consolation se trouve en plein milieu d’une partie entièrement dédiée aux réprimandes ?
Le Maguid de Doubno répond avec une parabole. Un jour, deux voleurs ont été arrêtés après avoir perpétrés de graves crimes. Le juge demanda de plus amples informations sur les 2 parties afin notamment de connaître leurs antécédents familiaux et leur environnement. Il découvrit que l’un des accusés était le fils d’un malfaiteur notoire tandis que le second était le fils d’une sommité publique très respectée. Suite au verdict de culpabilité, le juge infligea aux deux parties des peines :
– Au fils du criminel, il donna une peine très légère
– Au fils de bonne famille, il infligé une sanction très sévère.
L’homme de bonne famille choqué par cette décision injuste vint se plaindre au juge et lui demanda une explication sur l’apparente inégalité du verdict : « Je ne comprends pas Monsieur le Juge, nous étions tous les 2 partenaires dans ce crime. Pourquoi devrait-il avoir une peine plus facile et moi devrais-je être traité si durement ? » demanda-t-il. « Le fait que votre partenaire soit un criminel n’est pas une surprise en soit », répondit le juge, «C’est tout ce qu’il a vu à la maison et c’est ce qu’il croit être bon. Mais pour quelqu’un comme vous, issu d’une bonne famille, participer à des actes répréhensibles de ce type est vraiment une honte pour lesquels il n’y a aucune excuse et aucune clémence. »
Cela répond donc à notre question.
En effet, le verset n’est donc pas une consolation au milieu des réprimandes. Il est au contraire la plus grande réprimande de toutes. Car « Comment pourriez-vous (le peuple juif), qui êtes les descendants de justes patriarches Avraham, Its’hak et Yaacov, vous comporter d’une manière aussi abjecte. C’est une honte, qui mérite le plus dur des châtiments ?
C’est pour cela que dans notre comportement à la maison et en public, nous devons nous rappeler que nous aussi, nous descendons de la plus vertueuse des lignés qui exige un bon comportement dans tout ce que nous faisons et une adhérence stricte aux commandements de la Torah.