Ma Tsniout elle te dérange ? Seconde partie
Chers lecteurs. La première partie de notre réflexion sur la perception qu’ont les gens de la Tsniout en France et dans le monde, s’achevait hier afin de déboucher sur une autre problématique :
Et la Tsniout en Israel comment est-elle percue ? Nous, Juifs de France, de Belgique et d’ailleurs. Comment lorsque le pas de l’Alya est franchi, et que nous décidons de rejoindre nos frères Juifs de Terre Sainte, comment vivons-nous notre Judaisme dans le regard du Sabré (Israélien d’origine) ?
L’amour tout particulier que nous portons à notre religion, et à notre pays s’ouvre à nous, en même temps que les portes de l’avion. Un souffle d’air frais flotte au-dessus de nous, on est en Israël, on est libre, on va vivre et renaître. Nous commençons enfin notre existence là où en Galoute, nous nous sentions parfois (sans faire de généralités) obligés de la surfaire histoire de ne pas trop essuyer les réflexions, les regards et (dans les pire cas), les insultes et actes antisémites liés à nos décisions hala’hiques.
Mais une fois le Misrad hapnim passé, le processus d’intégration pour celles qui portent le foulard, la perruque et la Tsniout est-il aussi évident à vivre, que le portrait utopique que je dressais juste à l’instant sur notre Terre Sainte ? Vous me direz à l’unisson : Voyons ? Quelle drôle de question, si tu ne vis pas la Tsniout en Israël alors où est-ce que tu la vivras ?! Je répond, oui et non. Je développe :
Il existe deux catégories, et dans les deux cas , des avantages et des inconvénients à vivre sa Tsniout en Israël.
L’Israélien non religieux : ENCORE UNE FOIS CE CAS N’EST PAS UNE GÉNÉRALITÉ. A mon modeste niveau (comme je le répète à chaque fois, car sur cette Terre nous ne sommes rien…) il m’est arrivé de constater, que le vêtement en lui-même, ne dérange pas vraiment. C’est plus l’attitude et les mœurs qui lui sont conférées qui réduisent parfois le religieux à des clichés qui lui collent à la peau. Tout d’abord, même si B »H, Israël est un pays chaleureux avec des gens au grand cœur : il m’est plus d’une fois arrivée de me sentir comme étant « La Religieuse Française« . Le positif c’est qu’on vous associe à un pays de culture, de pensée et de littérature qui n’est pas sans nous flatter. On adore notre accent. On apporte une touche d’exotisme à un pays qui réduit (parfois) l’Hexagone à l’Oréal et Dior. Sans s’imaginer vraiment (sauf les Israéliens qui écoutent les infos, et qui voyagent en Europe, ces derniers étant B »H en majorité) les années d’Antisémitisme vécues, et la difficulté à vivre pleinement sa Tsniout et sa religion à l’étranger. Sans faire aucune généralité toujours, il arrive que celui qui voit en vous la ola hadasha (nouvelle immigrante) qui se couvre la tête, se dise aussi qu’il s’agit là d’un double mérite. Étant loin de cette madréga (niveau), ils se sentent parfois blessés et le vivent comme une blessure narcissique inavouable : « cette force en elle, moi je ne l’ai pas encore trouvé ». Quoi qu’il en soit il faut travailler ses midotes et rester sage face à ceux qui n’ont pas encore trouvé leur chemin, il faut respecter chaque Juif : pour ne pas donner l’occasion au goy de rire de nous…une fois encore.
Chez les religieux Israéliens B »h les gens sont aptes à ouvrir leur cœur, du fait de leur attachement à la religion, ils apprennent à juger chaque juif Français ou pas, lé kav zéhout. Ils sont assez curieux de notre manière de s’habiller, car les religieux en Israël sont plutôt classiques (coté haredi et coté dati leumi) ils s’appliquent surtout à avoir une Tsniout impeccable, et s’efforcent de respecter de façon pointilleuse la hala’ha. Pour nous Juifs de Galoute c’est identique, à une seule différence, nous aimons en général la mode, et même avec de petits moyens, cela nous plaît (sans que cela soit non plus démesuré) d’associer Tsniout et une touche de « French Touch ». Je pense de manière globale que, de religieux à religieux, nous arrivons à vivre main dans la main peu importe notre provenance. Il m’est souvent arrivé d’entendre des Israéliennes me demander comment les Françaises faisaient pour nouer leur foulard avec autant d’originalité et d’adresse. J’expliquais parfois et je remerciais pour le compliment. Il est certain que dans certains cas, dans certaines ‘hassidoutes, on ne considérera pas toujours votre Tsniout vestimentaire comme valide. Mais de toutes façons, par souci de communautarisme religieux ces hommes et ces femmes vous côtoieront sans être vraiment amenés à vous fréquenter donc…
Au travail, je pense que le port du foulard est libre, sauf éventuellement dans les cas de déplacements à l’étranger.
De manière globale et pour conclure. Vous êtes Juif ? Vous êtes religieux ? Vous êtes Tsniout ? Êtes vous Franc envers Hashem et envers vous-même ? Alors c’est l’essentiel ! Ne cherchez plus, le monde ainsi fait sera toujours rempli de gens pour vous aimer et pour vous détester. Personne n’est limpide. On ne peut être Manichéen en ce qui concerne la religion. Moi je me couvre la tête, je porte la jupe, et j’aime Hashem, après si ma Tsniout elle te dérange ?…Je n’y peux rien, et je laisse au Créateur le droit de décider ce qui est bien du reste…
Tsniout Mag’ -Tous droits réservés – Reproduction interdite ®
j’adoreeee
You got good points there, that’s why I always check your site, it looks like you are an expert in this field. keep up the good work, My friend recommends your site.
kola kavod, tes articles sont exceptionnels, que D.ieu te protege