Les Ennemis de la Tsniout : Le vol

Au voleur !

Au voleur !

Bonjour à toutes et à tous dans Tsniout Mag’. Le bonheur de vous retrouver et de partager avec vous des moments de Tsniout n’a pas son semblable !

Tout droit revenue du tombeau des Tsadikims de la ville de Tsfat (située au Nord d’Israël) c’est la tête remplie d’images Toraïques et féeriques que je vous écris… C’est aussi parfois avec déplaisir que Tsniout Mag’ soulève certains problèmes hilh’atiques (le vol, la jalousie, la méchanceté, l’agressivité, le manques de fraternité…etc). Il n’est jamais facile de pointer du doigts des faits évidents surtout lorsque ces derniers sont malheureusement relatifs au Am Israel. Mais que voulez vous ? L’être Humain est perfectible (seul Hashem est parfait) et il se doit de se remettre en question, plus particulièrement durant cette période propice aux introspections et réflexions vers une Teshouva profonde et sincère, où pour une fois, demander « Pardon » aura enfin un sens.

En effet, si l’on évoque la Tsniout dans son sens profond (la pudeur du langage et du comportement, le travail des midotes, la discrétion dans le vêtement) on ne peut passer à coté des nombreux problèmes liés au « manque de Tsniout« . Aujourd’hui et parmi les nombreux ennemis de la Tsniout dont l’homme est la victime, (mais aussi très souvent le coupable), l’un des plus grave est : le vol.

Dans la Torah, le vol apparaît sous différentes formes, ainsi le vol tel qu’il est mentionné dans les Dix Commandements concerne en réalité le vol de personnes (par exemple le rapt d’un esclave). Alors que dans l’extrait cité ci-dessous extrait du Sefer Vayikra « Vous ne volerez pas » concerne les vols matériels ou d’argent. Un juif ne doit pas dérober un de ses frères comme il est écrit :  » Vous ne volerez pas, vous ne nierez pas et vous ne mentirez pas au préjudice de votre prochain« . Ce passage du sefer Vayikra (19:11) nous apprend qu’il est extrêmement grave de détourner le bien d’autrui pour son usage personnel, agir ainsi envers un frère est largement répréhensible. Pourquoi ? Les commentaires de Rachi nous enseignent que plusieurs fautes graves découlent du vol. Il ne s’agit pas uniquement de la gravité que le vol représente, il s’agit aussi de savoir qu’un péché en entraine souvent un autre. Ainsi trois fautes sont mises en relief dans une seule et même phrase : le vol, l’abnégation et le mensonge. Ainsi Rashi explique que si une personne vole, elle sera nécessairement amenée à nier puis à mentir, puis un jour encore (‘Hasvechalom) cette même personne (pour prouver en vain son innocence) utilisera mensongèrement le nom d’HaKadosh Barou’h Hou. D’ailleurs, il est courant d’entendre lorsqu’un voleur est pris sur le fait : « Ça n’est pas moi ! ». En l’espace de quelques secondes, la personne vient de commettre l’irréparable en multipliant les avérotes (interdits de la Torah). A souvent falsifier sa culpabilité et se défendre faiblement, cette personne en viendra à jurer en vain et utilisera le Nom d’Hashem pour faire force de preuve : « Je jure au nom de… »

Le vol : l’antithèse même de la Tsniout

Pensons tout d’abord qu’il ne peut y avoir de Tsniout chez des gens qui volent (cela tombe sous le sens) : de la plus petite des matérialités à la plus grande pensée humaine. Un vol est un vol. Et lorsque l’on agit avec pudeur on tachera de s’éloigner des gens qui sont animés par ce désir du yetser ara (mauvais penchant) ou qui ont même dans l’idée d’entreprendre un vol, de peur que ce comportement nous influence d’une quelconque manière.

Même si certaines actions paraissent aux yeux du monde « bénéfiques », même si cela part d’un bon sentiment, vous ne pouvez vous approprier un bien ou diffuser une information qui n’est pas la votre sans un accord au préalable du propriétaire. Par exemple : vous décidez de diffuser des halah’otes (des pages photocopiées) extraites d’un livre dont l’auteur est encore en vie. Vous devez tout d’abord lui demander l’autorisation, sans quoi vous risquez de lui créer un dommage financier et un manque à gagner dans sa parnassa. Si un frère Juif donne son accord, vous passez un partenariat BH, en revanche si vous le faites à son insu : vous êtes responsable devant Hashem d’un vol. En cette période de Teshouva j’ai envie de dire qu’entre frères Juifs, il est tout simplement possible d’éviter de tomber dans le piège du vol, en acceptent tout simplement de « partager » un bien ou une idée. D’avancer main dans la main, pour que chacun puisse avoir sa chance et son instant de gloire. Car au final, matériel, ou moral, les seules choses que nous emportons avec nous ce sont nos bonnes actions. Agir avec Tsniout c’est vouloir le bien de son frère Juif sans jamais lui causer de dommages.

De plus je rajouterais, que souvent le voleur agit en pensant ne pas être vu. Grave erreur, l’être humain oubli bien à tort que s’il se dérobe aux yeux de la personne qu’il vole, il ne peut en revanche fuir le regard du Tout Puissant qui, Lui, est  OMNIPRÉSENT. Des aprioris sont nés à tort chez certains non-Juifs (en particulier durant la seconde guerre Mondiale) des phrases clichées (et fausses) telles que : « Les Juifs, c’est tous des voleurs! » Que D. nous préserve de ce type d’arguments qui nourrissent l’antisémitisme et donne à de nombreux ignorants l’occasion d’y croire. Il faut faire attention à ne pas chercher à escroquer son prochain, à ne pas commettre de vol juste parce que par exemple « on n’a pas de monnaie pour payer son ticket et l’on fraude ». Quand un Juif agit ainsi et que cette personne se couvrez la tête par exemple, cela n’a pas de sens : elle n’agit pas en fonction de son vêtement, et des midotes qui s’y réfèrent. Elle risque parfois même d’effrayer la personne qui désire se rapprocher de la religion. Cela crée donc un grave ‘hiloul Hachem (profanation du nom divin).

Sur le thème du vol, nous comprenons donc toutes (nous Bnot Israël) d’un commun accord (tout âge confondu), pour s’être toutes faites voler un jour quelque chose (et peu importe quoi), que D. nous protège, combien le sentiment de se faire dépouiller (et de surcroît lorsque ce vol vient d’un Juif) laisse dans le cœur une sensation amère. Une drôle d’impression vous envahit qui vous dit que ce bien qui était à vous, cette personne que vous aimiez tant, cette affaire que vous veniez d’ouvrir ou cette idée que vous veniez d’avoir, vous ont été pris à tort et sans motif particulier.

Imaginons que si le monde reposait sur la Tsniout (la vrai Tsniout, pas celle que l’on expose à but personnel), si nous hommes et femmes apprenions en ce mois de Elloul à nous remettre en question. Alors peut-être que, avant de s’autoriser des choses, avant de prendre à l’autre ce qui le fait vivre, on réfléchirait à trouver des voies nouvelles : au lieu de voler de l’argent, on chercherait à en gagner, au lieu de voler une idée, on développerait la sienne, au lieu de convoiter sans arrêt ce que l’autre possède on chercherait dans l’étude de la Torah et l’accomplissement des mitsvotes ce que la vie ne nous a pas offert ! Car seule la Sainte Torah  de nos sages, a le mérite d’apporter dans nos coeurs les réponses que nous ne saurions trouver ailleurs. Agir avec pudeur : ce n’est pas agir en cachette. Agir dans le dos d’autrui ce n’est pas de la Tsniout : mais de la sournoiserie. Ca n’est pas pareil ! Cessons de chercher sans cesse les honneurs et apprenons à travailler notre Tsniout du coeur : pour avancer ensemble !

Je dédie cet article à une amie qui m’est chère et qui est un exemple pour moi…merci Nathalie pour tant de générosité.

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13 thoughts on “Les Ennemis de la Tsniout : Le vol”

  1. sandrine says:

    le vol n est pas compatible avec la moralite , c est une evidence, et la discretion n est pas synonyme de sournoiserie. Concevoir la pudeur comme la propension a mettre en avant les qualites des autres est assez novateur. Le concept de partage de ses propres productions pour proteger l autre de la tentation et parvenir ainsi a un avancement mutuel est tout aussi interessant. la pudeur du coeur est donc la faculte de faire appel a l abnegation…de l amour absolu en concentre quoi!
    Il faudrait faire un petit detour par Tsfat je crois….

  2. Audelia B. says:

    Ma chère Sandrine, comme je souhaiterais vous y accompagner !!!

  3. Ilana B. says:

    Qu’Arrive T’Il Si Quelqu’un Poursuit Par le Yetser Hara A Deja Vole Ou Emprunter Sans Rendre?? Comment demander Pardon??

    1. Audelia B. says:

      Chère Ilana permettez moi de consulter les écrits de nos sages afin de vous rendre un réponse concise. Cependant sachez que nos sommes dans une période propice au recueil, à la réflexion, faire une teshouva sincère envers Hashem est déjà un premier pas vers la guérison (si je puis dire).

      Attention : la perfection n’existe pas. Tout le monde a deja fauté (malheureusement) le tout est de vouloir chercher dans son coeur les voies de la Tsniout (doucement et étapes par étapes) afin de s’éloigner de tous les crimes confondus (lo alénou).

      La recherche du pardon est déjà une démarche de Kedousha.

    2. Audelia B. says:

      Je vous invite à rejoindre notre forum de lectrices sur Tsniout Mag’ (Facebook), en participant ensembles, nous donnons des réponses.

      Voici le lien : https://www.facebook.com/pages/Tsniout-Mag/120029704745519

      Rejoignez tout, si vous participez , les réponses avanceront et nous construirons toujours plus vers les chemins de la Tsniout.

      A très vite sur Facebook.

    3. Audelia B. says:

      Reponse d’une lectrice sur Facebook (Simha) : si la personne a la possibilite d’aller demander pardon a la personne meme c’est le plus facile-mais si pour une raison ou une autre c’est impossible alors je pense qu’elle doit se tourner vars d.. de lui pardonner pour cette faute…ce qui s’appelle la techouva-attention! la vraie tchouva n’est pas seulement de demander pardon mais c’est aussi de se retrouver devant le meme cas et d’etre capable de ne pas refaire la faute…donc tres chere lectrice tout d’abord il faudrait que tu sois sincerement desolee de ce que tu as fait et que tu regrettes ca sera tout d’abord le premier pas vers ton pardon puis ensuite le jour ou tu te retrouveras ds le meme cas tu dois tellement etre convaincue du mal que tu ne referas pas la meme faute et la tu obtiendras le pardon complet pour ton ancienne faute!

    4. Audelia B. says:

      Réponse d’une seconde lectrice (réponse à retrouver sur Facebook) :

      Alors si cette personne a voler ou emprunter sans rendre , elle devra en 1er lieu faire techouva aller voire la personne concerné et lui rendre ou lui remboursé ce qu’elle avait pris avant Yom kippour!! De 2) elle devra demander pardon à cette personne et cette personne devra accepter car il est dit que si nous implorons le pardon avec sincerité au moin 3 fois l’autre sera obliger de lui pardonner ….Que se sois pour tout le monde avant Yom kippour il faut rendre ,remboursé l’argent ou objet empunté a la personne concerné…

  4. Rahel (Nat) says:

    Merci à toi ma petite Audélia pour tes nombreux cours si enrichissants !!
    Continue dans cette voie, je te souhaite une pluie de brahots !!!!!!!

  5. Guez Nathalie says:

    Kol hakavod vous m avez beaucoup appris que le âme Israel soyons digne d hachem et Grace a votre article je comprend que je dois aussi faire une grande techouva en reprenant certaines pensées de nos maitres sans leurs demander ou ne pas oubliée de citer leur référence après merci

  6. Norah says:

    Article aussi intéressant que plein de beauté dans sa «morale». Merci!

    1. Audelia B. says:

      Merci !

  7. Susan says:

    Much appreciated for the information and share!

  8. NATHALIE Z says:

    Un an déjà ! Que de souvenirs sur cet article !

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