Les 7 d’or de la Tsniout – Episode 3
Voici maintenant le 3ème épisode des 7 d’or de la Tsniout, vous commencez à comprendre le principe : 2 fois par mois, Tsniout Mag interroge une lectrice sur la Tsniout et en 7 questions elle peut ainsi nous livrer brièvement son sentiment sur SA manière de vivre avec la Tsniout, son évolution, sa vie de femme juive…Bien évidemment, Tsniout oblige l’interview est anonyme, aucun nom ni photo n’est publiée mais après tout, seules les réponses importent et chacun peut se retrouver à travers elles et c’est là l’essentiel.
Petite entorse au règlement : cette fois ci- c’est une lectrice qui interviewe la rédaction. Alors, nous avons laissé à cette lectrice (que nous remercions pour sa présence) le choix des 7 questions et Audélia la rédactrice s’est exécutée…bonne lecture !
1 – En temps que lectrice de votre magazine, je me permets de vous poser à mon tour quelques questions pour avoir votre avis en temps que femme sur ce sujet. Alors tout d’abord, quel est le but de la création d’un tel magazine?
Je vous en prie. En effet il est tout à fait intéressant de jeter un œil de l’autre coté du miroir histoire de voir les réactions puisque je suis une femme et que chaque avis compte.
Je me permets déjà de vous remercier pour votre intérêt pour le magazine. Et pour répondre à votre question, sachez que Tsniout Mag’, c’est une histoire simple, la mienne, celle d’une femme qui a fait un retour vers la pratique religieuse il y a plusieurs années déjà et qui a voulu expliquer (de manière humble) que la Tsniout c’est un océan de questions qu’il ne faut pas toujours voir comme des problèmes.
Le but de Tsniout Mag’ c’est donc de se mettre dans la peau d’une lectrice, de se poser des interrogations pour elle et d’essayer d’y répondre (sans jouer les donneuses de leçons bien sur).
Le but est également de présenter la Tsniout sous un angle plus positif, tout en expliquant les difficultés que l’on peut rencontrer dans notre volonté d’avancer sur les voies de la pudeur.
Il faut savoir apporter du rêve (des vêtements), tout en présentant la loi de nos sages humblement, et en restant réaliste car pour beaucoup de personnes la Tsniout reste difficile à vivre.
2 – En quoi vous différenciez-vous de tous ces autres magazines qui parle de tsniout ?
Je pense modestement que nous sommes tous un peu identiques, toute personne qui possède un blog sur le net, voire même un journal intime chez elle, une revue ou un magazine concernant la femme Juive et la Tsniout dans ce monde contribue à faire avancer les choses d’une manière ou d’une autre. Chacune à sa manière pose une pierre et construit, chacune à sa manière expose les hala’hotes de nos sages et ouvre son cœur pour que le savoir s’étende.
C’est dans cet esprit de diffusion que nous œuvrons pour que Tsniout Mag’ paraisse également dans sa version papier BH. Cette version papier offrira notamment des pièces de mode Tsniout issues du monde non-juif, pour montrer que l’on peut être jolie en étant Tsniout.
Tsniout Mag’ désire pousser les femmes à la Tsniout, édifier leur désir de Tsniout, ou encore amplifier une envie enfouie qui n’est pas encore assouvie.
Je veux que les gens comprennent que l’on peut parfaitement être Tsniout tout en étant belle dans le cœur et dans l’allure. La religion ne doit jamais être vue comme un fardeau !
3 – Ne craignez vous pas les remarques (critiques déplacées) car dans ce domaine vastes sont les polémiques…
Pour tout vous dire, je pense que dès que l’on touche à la religion, on touche à un domaine très sensible. C’est pour cela qu’il faut faire attention à chaque détail comme le choix des photos par exemple.
Lorsque je parle hala’ha je demande d’abord avis à un Rav.
Il faut également faire attention dans le choix des mots et de l’attitude.
Quand les gens voient que vous utilisez le mot « Tsniout », il faut alors être digne de ce nom (répondre avec gentillesse, ne pas juger ou critiquer, avoir le cœur grand…).
Ceci dit bien des fois, et ce même malgré les efforts fournis dans le sens de la modestie BH vous ne pouvez empêcher la critique (on ne peut pas contenter tout le monde). Alors le mieux est de se dire que « tout est pour le bon » et que chaque critique (surtout celles qui sont negatives) ont le mérite de vous faire avancer.
De toute façon, celui qui ne peut supporter la critique ne peut pas prétendre lancer un magazine !
4 – Votre magazine s’adresse a quel genre de public ? religieux ou non ?
Notre magazine s’adresse à la femme Juive en général. Après il existe la femme en conversion, la femme religieuse depuis toujours, la femme qui pratique, celle qui est dans la tradition, celle qui désire faire Techouva, et la femme Juive tout court.
Je pars du principe que chaque femme juive à sa place dans le monde.
Les jeunes femmes en passe de se marier ont également beaucoup d’interrogations. Mais au fond toutes les femmes (de tout horizons confondus) ont pas mal de questions, nous voulons donc offrir la parole à chacune d’entre elles car ensemble nous sommes plus fortes pour avancer dans le chemin ardu de la Tsniout.
Je considère également chaque femme Juive comme une partie de moi-même. J’ai beaucoup d’admiration pour ce qu’elles sont : maman, jeune fille, veuve, célibataire, mariée…etc…
D’autre part le magazine s’adresse également à un public masculin de toutes les communautés Juives du monde,
je pense aux maris et aux hommes en général qui eux aussi se posent des questions et ont un regard particulier (très intéressant) sur la Tsniout.
5 – Comment définiriez-vous la tsniout en quelques mots ?
Introspection, modestie, discrétion et force.
– Introspection parce que pour vivre la Tsniout il faut se sentir prêt et donc faire un important retour et travail sur soi (qui est loin d’être facile), afin de savoir ce qu’il y a à changer et ce qu’il y a à garder.
– Modestie parce que je considère d’un point de vue personnel qu’il m’arrive d’en manquer, la modestie est l’épine dorsale de la Tsniout ; laisser de coté la fierté et apprendre l’humilité. (J’ai une pensée pour la Igueret du Ramban, l’épitre sur la modestie qui est un véritable modèle de Tsniout pour chacun !).
– Discrétion car au-delà de l’habillement (qui doit être raffiné mais discret) il n’est rien de plus beau qu’une femme capable de s’effacer (je n’ai pas dit de s’éteindre !) en présence des autres, et qui sait montrer qu’elle est là juste quand il faut !
– Force : de mon avis pour être Tsniout il faut faire preuve de beaucoup de courage, pour ne pas descendre de niveau mais toujours avancer (à son rythme). Pour etre modeste, faire une introspection et rester discrète : il faut une force intérieure qui nous pousse vers Hashem. Trouver cette force est parfois dur, mais au fil du temps tout va dans le sens du positif.
6 – Ne doit on pas quand même avoir recours à un Rav pour certaines questions d’hala’ha ?
Toujours et de manière systématique !!! Et j’insiste là-dessus. Comme je le disais plus haut c’est ce que Tsniout Mag’ fait. Nous sommes constamment en lien avec un possek hala’ha sur Jérusalem pour les questions pointues de hala’ha et pour le reste nous questionnons divers rabanims également sur Jérusalem pour connaître les différents avis suivants les courants religieux, les coutumes diverses…
Soyons clair, un magazine est un magazine ; mais quand il s’agit d’hala’ha avec laquelle Hasvechalom il convient de ne pas plaisanter (de ne dévier ni à droite ni à gauche comme nous l’a enseigné la Torah), les articles qui traitent de hala’hotes s’appuient sur les écrits de nos sages et les avis de rabbanims que nous sollicitons. Nous tenons aussi à préciser que nous respectons tous les courants religieux en la matière chacun ayant pour habitude de suivre son min’hag.
7 – Et pour finir, quel conseil donneriez-vous à toutes celles qui sont au début de leur Techouva en matière de tsniout ?
Je leur dirais de ne pas baisser les bras. Je ne leur mentirais pas : la route n’est pas toujours évidente, et est parfois semée d’embûches. Cependant je leur dirais que « tout ce qui est beau est rare et difficile » à l’image même de la Tsniout diamant offert à la femme (et à l’homme Juif). Il faut se battre, mais les « il faut » n’aide pas toujours : alors soignez d’abord les bobos de l’âme avant d’entreprendre une démarche de Tsniout…car quand le cœur est pur le reste en découle…
J’adore le changement de rôle. J’adore les réponses d’Audélia . Chui fan de tsniout mag tt simplmeent.
Merci Sarah !!!!
excellent article !